Au gré de mes ballades dans les nombreuses forêts lorraines, je relève les traces de la guerre qui ont remodelé de façon terrible les paysages lorrains notamment : tranchées, queues de cochon, impacts de balles, barbelés, façades de maisons... Je me poste dans les tranchées, marche dans ces sillons qu'ont connu nos aïeux, rentre en empathie avec ces soldats que la mémoire des sols, des arbres, des murs n'oublie pas. L'endroit où je me place faisant des photographies rencontre la leur. On photographie avec tout son corps et sa mémoire corporelle.